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Déconstruire le discours agricole (2)

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Tilling soil in Senegal :https://www.flickr.com/photos/ifpri/16509902248/in/photostream/ Crédit photo : IFPRI  “Dans un continent où l'urgence est permanente, penser peut sembler superflu. Mais c'est le déficit de pensée de ces dernières décennies qui nous condamne aujourd'hui à l'urgence.” Fary Ndao . Lorsque j’évoque ici le discours, je m’intéresse surtout à ce qui en découle. Même sous la forme d’un monologue, le discours suscite des constructions dans l’esprit de ceux qui l’écoutent, des réactions suscitant à leur tour des actions ou pour d’autres une indifférence. Pour le rendre encore plus prolifique, l’on s’attèlera surtout à recevoir des interlocuteurs, des réactions constructives pour élargir encore plus les cercles du « penser-agir ». Quel bilan à la fin de la campagne agricole ? Entre 2004/2005 et 2012/2013, les subventions aux engrais sont passées entre 4,6 milliards et 18 milliards de FCFA [1] . Les différentes études qui ont été réalisées on

Explorer le potentiel des TIC pour des chaînes de valeur agricoles compétitives

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Participants de la #SENAG2017 en visite dans une ferme avicole à Thiès Comment l’Afrique sera-t-elle capable de nourrir les 2 milliards de personnes qu’elle comptera en 2050 en comptant sur la capacité des jeunes entrepreneurs agricoles ? C’est la grande interrogation sur laquelle se sont penchés les participants à l’atelier sur entrepreneuriat agricole de cette deuxième cohorte de la Semaine de entrepreneuriat agricole organisée par Yeesal AgriHub en partenariat avec la Coopération Allemande (GIZ). Jusqu'où ira la capacité des jeunes pour nourrir 2 milliards d'africains ? Pour l’animateur de l’atelier sur l’entreprenariat agricole, M. Toffène Dione, le potentiel agricole de l’Afrique est encore peu exploité et il faudra nécessairement, pour relever ce défi, que plus d’entrepreneurs africains investissent dans ce secteur en y apportant leur esprit d’innovation. C’est ce dont a fait montre Abdoulaye Kandji, un jeune entrepreneur présenté par le formateur. Ce jeun

Déconstruire le discours agricole

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Une seule machine de radiothérapie pour  13,5 millions  de sénégalais, et pour ne rien arranger, datant de  1989 [1] . Ving huit ans   après, ce fait cristallise tous les débats autour du secteur de la santé. Parce qu’à côté du taux d’accès aux soins de santé qui s’est bonifié ces dernières années, à côté du nombre de personnes bénéficiant de la couverture maladie universelle, se cachent la vérité fade de la seule machine de radiothérapie. Justement, toutes ces singularités qui déterminent pourtant l’objective réalisation dans un domaine sont tues. Le chiffre est ainsi placé à chaque coin des discours tant qu’il contribue à renforcer l’aura politique de nos gouvernants ou de leurs opposants.  Dans la sphère agricole, la prestance du chiffre dans le discours n’est pas inconnue : milliards investis chaque année, production record ou encore quantités de semences distribuées plantent le décor sur les plateaux TV ou les tribunes dans les conférences ou salons sur l’agricult

Transformation de l’agriculture au Sénégal: éternel recommencement ? (1)

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Ce titre semble sonner comme une certaine provocation. Mais ce n’en est pas une, mais plutôt, voyez le comme une déclaration disant que le système dont je veux aborder ici ne marche pas. Loin d’être complaisant, puisque que moi-même faisant partie de ce système, cet analyse me permet ainsi d’assumer ma pleine responsabilité, puisque quelque part nous n’avons pas su peut être proposer des alternatives à ce système qui perdure et qui tarde à donner des résultats probants à l’agriculture sénégalaise. Je veux ici avant de continuer que tout acteur de l’agriculture que nous sommes puissions déclarer que le système ne marche pas et qu’il est légitime de se demander à côté du slogan tant usité d’agriculture pilier du développement » et tant d’autres milliards investis dans ce secteur qu’on puisse parler en l’an 2015 encore d’autosuffisance alimentaire, de sécurité alimentaire…La trajectoire de ces concepts en dit long sur la situation de notre agriculture. Passer d’autosuffisance à sécu

Agriculture au Sénégal : Renouer avec la pensée critique

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Echos du monde rural Home sweet home (enfin). Parcouru en l’espace de 2 semaines 7 régions du Sénégal entre Dakar et Tambacounda en passant par St Louis, Thiès, Diourbel (Touba), Kaolack et Kaffrine. Parcours épuisant certes, mais au finish très inspirant et édifiant car m’ayant permis de mettre des réponses sur plusieurs interrogations qui me taraudaient jusque-là l’esprit. J’ai rencontré surtout des femmes entrepreneurs dans la transformation des céréales aux parcours très inspirants et qui contribuent grandement à créer de la valeur ajoutée à nos produits locaux. Il faut dire que nos médias décident délibérément de mettre presque toujours les mêmes sous les projecteurs. Moi, ces femmes et hommes, ce sont mes stars. Car chaque jour de par leurs activités, ils écrivent une page de l’histoire que l’histoire choisit pourtant d’ignorer. S’il y a une chose que je retiens, cependant, c’est qu’en matière d’agriculture nous voulons tout simplement aller plus vite que la musique. Aus

La balle dans le camp du secteur privé sénégalais.

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Photo credits : Yveslebelge Opportunités réelles mais déficits d'investissements La vérité est que le Sénégal à l’instar des autres pays africains est une terre d’opportunités. Et lorsque celles-ci ne sont pas saisies par les sénégalais, l’on ne pourrait blâmer les autres de le faire à notre place. De la distribution des intrants (engrais, semences, produits phytosanitaires) à la commercialisation ou la transformation agroalimentaire en passant par le financement, il reste encore beaucoup de maillons des chaînes de valeurs agricoles qui attendent d'être investis. Notre secteur privé est resté passif dans le domaine de l’agriculture. Malgré une forte participation au PIB, les investissements dans l'agriculture n'ont pas été aussi conséquents que leur contribution à l'économie nationale. Le Sénégal ne fait pas encore partie des pays ayant réellement consacré 10% de leur budget à l'agriculture. L'agriculture doit également partager ce budget avec d

Au delà de "Doune Baba Dieye", plaidoyer pour les populations menacées par l'érosion côtière.

"Le but de toute nation est d’accéder au stade du développement intégral et de permettre à chacun de ces citoyens de vivre la vie qui a de la valeur à ses yeux" Amartya Sen, Nobel d'économie en 1998. J'ai été par le plus grand des plaisirs à St louis pour une rencontre entre blogueurs plus connu sous le nom de NdadjeTweetup. Ces rencontres, au delà des débats fructueux qui en émanent sont aussi le lieu pour les blogueurs d'affirmer leur engagement citoyen auprès des populations locales. Ce périple nous a mené ainsi au village de Doune Baba Dieye,enfin de ce qu'il en reste. Puisque l'érosion côtière a eu raison de ce village situé dans le Gandiol.  C'est donc une population entière qui a été obligée de se déplacer. Sans compter que la forte pression foncière réduit les possibilités de relogement. Ces populations relogées devront à priori également changer de mode de vie, leurs activités socio-économiques. Nous risquons ainsi de voir tout un ar