Utilisation des TIC dans le secteur agricole.
Les producteurs, l’Etat,
le secteur privé, les ONG etc…autant d’acteurs qui gravitent autour de l’activité
agricole. Il est clair, qu’une action efficiente de ceux-ci repose en grande
partie sur les mécanismes de coordination mis en place. Auquel cas, des actions
isolées et non harmonisées ne sauraient donner les résultats escomptés. Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), de par la possibilité de générer l’information et de la partager en un
laps de temps s’offrent donc, comme la vitrine par excellence pouvant non
seulement aider les agriculteurs à augmenter la production et la productivité
mais aussi à mieux communiquer avec les autres acteurs. Mais, mettre ces outils
dans un contexte où la plupart des cibles est analphabète où l’introduire dans
une zone de connectivité réduite s’avère difficile. C’est pourquoi il existe un
certain nombre de préalables :
C’est pour commencer avec
un environnement politique propice. En effet, les politiques des TIC sont
plutôt tournées vers des politiques de télécommunication ou d’infrastructure de
communication, les politiques de TIC en faveur du développement ne sont pas
encore bien pris en compte. L’urgence est alors, de mener des réflexions pour
voir la possibilité de faire profiter des secteurs comme l’agriculture du
potentiel immense des TIC. Cela pose aussi le débat sur le financement de la
vulgarisation à grande échelle de ces outils. Il s’agira de mettre en place les
politiques des TIC adéquats et par ricochet convaincre les bailleurs qu’il
faudra mettre les financements nécessaires. Et ceci passe nécessairement par
l’implantation de projets pilotes, des résultats de ces projets dépendra
largement l’engouement des bailleurs à financer davantage. Le récent concours
de l’innovation organisé par le FDSUT (Fonds de développement du service universel des
télécommunications) témoigne du caractère très
récent de la volonté du Sénégal de faire profiter l’agriculture du potentiel
immense des TIC. L’on passe ainsi à côté d’immenses possibilités de rendre
notre agriculture plus compétitive. Cependant, l’intérêt suscité par
l’utilisation des TIC dans d’autres secteurs ne doit nullement ausculter le
fait que le secteur agricole soit un secteur à part avec bien ses réalités. "Si
les histoires de «tracteurs rouillés» nous apprennent une chose, c’est
que l’on ne peut pas imposer des technologies de communication avancées dans un
contexte social de pauvreté, de faibles niveaux d’alphabétisation et
d’autonomisation et s’attendre à ce qu’une transformation positive se produise
tout naturellement." L’efficience d’utilisation des TIC pour l’agriculture ne
pourrait se vérifier sans qu’ils soient clairement discutés et ficelés dans des
programmes et projets mis en œuvre par l’Etat.
De l’idée de mettre en place un système national
d’information
Les résultats de la
recherche dorment souvent dans les tiroirs faute d’un mécanisme de transmission
de l’information défaillant. Les TIC offrent donc la possibilité pour
l’utilisateur d’aller directement vers l’information dont il a besoin. De même
les performances du pays peuvent être consultées par les bailleurs pour statuer
sur les secteurs qui requièrent un financement d’urgence. Avec l’émergence des
TIC tout le monde devient un flux de sorte qu’il faut impérativement harmoniser
et coordonner les sources d’information. Egalement, les organismes internationales ou de
recherche fournissent souvent des informations "trop scientifiques" pour être
comprises et adaptées en zone rurale avec un taux d’alphabétisation faible. Il est
parfois nécessaire donc d’adapter ces contenus aux exigences locales. De nombreuses
options sont possibles, mais différents facteurs doivent être pris en compte
tels que la nature de l’information, le format, le choix des moyens et outils
plus efficaces pour la communication.
Ce besoin de communiquer n’a pas seulement de bénéfices auprès des producteurs, ces TIC peuvent remplir plusieurs rôles comme la communication entre les
acteurs, la génération d’information et le stockage de ces informations en vue
d’une utilisation prochaine. C’est pourquoi les développeurs doivent travailler aussi bien en amont pour avoir le « profil » de l’information à véhiculer qu'en aval lorsqu’il s’agira de faire le suivi-évaluation.
Système
d’information sur les prix
Les producteurs n’ont parfois aucune donnée du
marché et ceci est exploité le plus souvent par les intermédiaires qui en
profitent pour sous-évaluer les produits pour ensuite les vendre à un prix
exorbitant sur le marché. De la connectivité créée entre acheteurs et
producteurs naîtra une relation de confiance. En effet, si ces agriculteurs disposaient des TIC ils
leur permettraient d’être plus rapprochés du marché et de voir les tendances
côté prix pour éventuellement avoir un pouvoir décisionnel fort leur permettant
de savoir le moment propice pour vendre. Par exemple l’application "mlouma" qui a
été primée lors du récent concours de l’innovation et qui est venue pour « démocratiser l'information agricole » fait en sorte qu'il est possible de mettre tous les acteurs des chaines de valeur au même
niveau d’information. Mlouma intègre à la fois
plusieurs canaux de diffusion tels qu’une plateforme web, un service sms, des
applications mobiles et un centre d’appel. De sorte qu’il est possible d’avoir
toujours un recourt même pour les personnes ne disposant pas d’une connexion à
internet.
Ce type d’application vient dans un contexte où l’information agricole est soit distribuée aux paysans par le biais des agents de vulgarisation, aujourd’hui en forte baisse, soit par le biais de TIC traditionnel tel que la radio ou la télévision. Pendant ce temps, les défis à relever pour l’agriculture ne cessent d’augmenter. Ainsi chercher l’information devant une foule de publications dès lors que tout le monde devient un flux devient alors une tâche laborieuse pour le paysan illettré. Avec la généralisation de la téléphonie mobile et la possibilité d’utiliser les sms pour véhiculer des messages courts et précis, la tâche devient alors moins ardue. Les expériences ont montré que l’utilisation à la fois de plusieurs TIC était la meilleure façon de procéder, le recourt aux TIC « traditionnel » (radio, télévision…) pour une meilleure diffusion étant souhaité. Aussi des études sociologiques pour voir l'éventuelle réponse des populations rurales aux TIC est requise. Et c'est uniquement en procédant de telle sorte qu'on pourra espérer une appropriation complète des applications par le monde rural.
PS: Cet article n'est qu'une introduction à la série d'articles qui seront plubliés en rapport avec le sujet de l'utilisation des TIC dans le secteur agricole.Ce type d’application vient dans un contexte où l’information agricole est soit distribuée aux paysans par le biais des agents de vulgarisation, aujourd’hui en forte baisse, soit par le biais de TIC traditionnel tel que la radio ou la télévision. Pendant ce temps, les défis à relever pour l’agriculture ne cessent d’augmenter. Ainsi chercher l’information devant une foule de publications dès lors que tout le monde devient un flux devient alors une tâche laborieuse pour le paysan illettré. Avec la généralisation de la téléphonie mobile et la possibilité d’utiliser les sms pour véhiculer des messages courts et précis, la tâche devient alors moins ardue. Les expériences ont montré que l’utilisation à la fois de plusieurs TIC était la meilleure façon de procéder, le recourt aux TIC « traditionnel » (radio, télévision…) pour une meilleure diffusion étant souhaité. Aussi des études sociologiques pour voir l'éventuelle réponse des populations rurales aux TIC est requise. Et c'est uniquement en procédant de telle sorte qu'on pourra espérer une appropriation complète des applications par le monde rural.
je suis parfaitement d'accord avec toi sur la mise en place de cette technique d'information et de communication. TIC permettra non seulement de contrôler le marché, mais favorisera à ce pauvre paysans de gagner un gain de plus sur ces produits, en étant en contact direct avec l'inflation des produits agricole. ce genre du projet sont souvent compromis, du fait que la moitié des paysans sont des illettrés, mais toutes fois il peut être réalisé en passant par une sensibilisation en langue locale et la mise en place des associations inter paysannes autonomes...
RépondreSupprimerBonne idée, la réussite de ces projets dépend en grande partie de l'approche...
RépondreSupprimer