L’agri-blogging pour mettre l’information agricole à la portée de tous les acteurs
Des dizaines
d’applications fleurissent aujourd’hui. Ensemble, elles ont révolutionné notre
manière de générer l’information, de la partager par le biais de l’internet. En
effet la création de contenu médiatique n’est plus seulement du ressort du
journaliste classique sorti d’une école de journalisme, le citoyen jadis
consommateur de l’information peut à lui seul soit créer l’information ou la
partager. Ce nouveau virement dans la gestion de l’information intègre des
nouvelles fonctionnalités pour le générateur de l’information telle que la
possibilité de pouvoir interagir avec son public ici virtuelle. Ainsi, le
partage de l’information qui était jusque-là hiérarchique se trouve aujourd’hui
participatif. Ces nouveaux changements se sont faits à la faveur de la baisse
des coûts des équipements et services internet.
L’agri-blogging viendra
ainsi pour vulgariser l’information agricole. Cet information agricole peut
contribuer à une utilisation plus efficace des facteurs de productions, à
diminuer les risques et les pertes, à réduire les frais de productions, à
augmenter l’efficacité d’utilisation de l’eau d’irrigation et de la main
d’œuvre, à conserver les ressources naturelles et à réduire la pollution
chimique. Elle reste donc un paramètre de taille permettant aux paysans d’avoir
une vision éclairée de l’activité agricole.
A cet effet c’est une
extension du Web 2.0 qui est une forme de technologie de l’information et de la
communication (TIC) qui a été créée spécialement pour encourager la
participation et la responsabilisation des internautes – et qui prospère grâce
à elles.
L’agri-blogging c’est
avant tout une question de réseaux :
La plateforme virtuelle
ainsi créée par l’agri-blogging et sa possibilité d’asseoir des débats
pertinents entre le générateur de l’information et ses cibles permet de ficeler
un certain nombre de réseaux à savoir :
- Des réseaux de blogueurs interconnectés ayant une expérience avérée sur la pratique agricole ou simple amoureux de l’agriculture pouvant ainsi améliorer la propagation d’idées et d’arguments sur des thématiques ou des sujets particuliers liés au développement agricole.
- Des réseaux sociaux en ligne aidant les communautés de pratiques à se connecter, notamment celles qui sont géographiquement dispersées, afin de partager les informations pertinentes et les ressources liées au développement réunies en un seul endroit. Ces réseaux sociaux permettent aussi aux utilisateurs d'attribuer leurs propres étiquettes ou mots clés (tags) à un contenu en ligne – et de créer collectivement un système de catalogage démocratique, collaboratif et social. C’est le cas de l’application Twitter qui facilite également la propagation de l’information ainsi que le référencement.
La vulgarisation d’une
telle pratique suppose cependant que les acteurs cibles puissent les utiliser
convenablement. Le grand défi sera donc l’appropriation de ces outils par le
monde paysan dans un contexte où elle constitue 70% de la population active et
que la plupart soit analphabète ou n’a qu’une utilisation moindre de l’outil
internet.
Au-delà de la fracture
numérique : l’intégration de ces nouveaux outils
Dans une bonne partie du
pays l’accès à l’internet et aux équipements est toujours limité. Malgré
l’engouement des décideurs à mettre ces outils au service des populations ils
existent des défis fondamentaux à relever. Cela concerne aussi bien la
connectivité, l’accès, la faculté de tout un chacun à utiliser les outils
internet. La possibilité à s’orienter directement à l’information dont on a
besoin si parfois le temps de connexion est limité. L’accessibilité de
l’information suppose donc qu’on ait une meilleure connaissance du public cible
et ce dont il a réellement besoin. Ces défis posent donc une nouvelle
possibilité d’asseoir des outils plus accessibles.
Devant la complexité des
chaines de valeurs et la pluralité des acteurs regrouper toutes ces personnes
gravitant autour de l’activité agricole autour d’une plateforme virtuelle
intègrera une responsabilité au niveau de chaque acteur. Quand on sait
également que la force du monde paysan réside dans le collectivisme dans la
résolution de ses problèmes et non dans la résolution isolée de ceux-ci. C’est
une véritable cartographie des acteurs de l’agriculture qui sera nécessaire
pour avoir une vue professionnelle des acteurs savoir qui est qui qui fait quoi
ainsi que l’échange de compétence et l’offre de services qui peuvent exister
entre les dits acteurs.
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